Durant ma formation de BTS diététique, j’ai souhaité effectuer un stage optionnel avec un Chef cuisinier. Mon objectif était d’aborder un aspect lié à la sensorialité, à savoir comment intégrer des notions de plaisir des sens aux préparations des repas.

J’ai donc cherché des structures qui proposaient des cours de cuisine, mais avec une dimension allant au-delà de l’application simple d’une recette, pour avoir des plats dégageant plus de saveurs.

 

Développer mes connaissances culinaires tout en déployant une ingénierie pédagogique

Mon expérience sur plus de 10 ans d’une alimentation adaptée aux troubles digestifs de mon fils autiste m’a amenée à observer que si cette dernière était saine et bénéfique, elle était néanmoins assez fade et peu variée, bien qu’étant de moins en moins restrictive. J’ai donc ressenti le besoin d’y mettre plus de saveurs, sans aller vers des recettes sophistiquées ; et ce afin d’avoir des préparations faciles et réalisables au quotidien.

Ce souhait d’une formation culinaire basée sur l’expérience, complémentaire à mes cours académiques, m’a amenée à contacter le Chef Nicolas André, qui m’a parlé de son programme d’éducation culinaire. Le stage effectué auprès de Mr André et de ses partenaires m’a permis d’acquérir des compétences en ingénierie pédagogique, pour un public professionnel ou grand public (mise en place d’une méthodologie et d’outils adaptés à une grande variété de besoins), et nous avons collaboré à un partenariat futur pour une alimentation type, en vue d’allier l’émotionnel par les saveurs à l’équilibre alimentaire, en vue de trouver « la voie du milieu ».

schéma intégration plaisirs des sens à la préparation de la cuisine

Consulter une diététicienne-nutritionniste aide à mieux gérer les troubles alimentaires de nature autistique ou autres

J’ai pu constater qu’il y avait un manque d’accompagnement nutritionnel aux personnes autistes.

Il faut savoir que 60 % des enfants autistes ont des troubles alimentaires, incluant :
• des troubles du comportement alimentaire, comme des rigidités alimentaires ou la peur de goûter,
• des troubles sensoriels, comme l’hyposensibilité qui empêche de ressentir la sensation de satiété,
• des troubles digestifs liés à une dysbiose.

En effet, toute personne vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), enfant comme adulte peut avoir certaines particularités sensorielles, rituels ou encore comportements restrictifs qui affecteront ses habitudes alimentaires. Les familles peuvent ainsi se confronter à des problèmes de rigidités alimentaires qui empêcheront l’enfant de diversifier son alimentation. Parfois, certaines personnes autistes hypersensibles vont au contraire manger toutes sortes d’aliments.

L’accompagnement d’une professionnelle de la nutrition peut vraiment apporter une amélioration notable dans l’hygiène alimentaire.
En tant que future diététicienne-nutritionniste, je souhaite d’ailleurs agir pour sensibiliser les acteurs du monde du handicap à prendre davantage en compte l’impact des solutions alimentaires dans la prise en charge thérapeutique.

 

Ce qu’il faut retenir de mon expérience culinaire avec le Chef Nicolas André ? Qu’elle m’a permis d’explorer comment les éducations culinaires et nutritionnelles peuvent se rejoindre, en s’adaptant à la nature du besoin exprimé, et en suggérant une approche plus globale, alliant santé et plaisir des sens. Nos échanges nous ont confirmé l’intérêt d’un partenariat, que nous pourrons initier avec son centre de formation, dès l’obtention de mon BTS diététique.

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